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Jeune trentenaire fascinée par l'humain et nourrie par l'inspiration.

Lancement du Podcast

On l’avait annoncé à l’automne dernier: Portraits allait revenir sous une autre forme, soit celle de la balado.

Le désir de garder Portraits en vie a toujours été présent chez moi. Malheureusement, la charge de travail immense m’a menée à reconsidérer le projet. Je ne sais pas encore combien d’épisodes il y aura, mais sachez que tous ceux qui existeront auront été produits avec amour.

Par souci d’économie, parce qu’on m’oblige à dépenser plus de 100$ pour vous partager les épisodes ici, je vous les offre, pour l’instant sur les plateformes de Soundcloud et de Google Podcast. Je tenterai éventuellement de les rendre disponibles sur d’autres plateformes afin d’en faciliter l’écoute.

Deux épisodes sont présentement disponibles, soit celui mettant en vedette Josiane Stratis puis celui de Jessica. En souhaitant que cette nouvelle formule vous plaise!

Bonne écoute!

Soundcloud: https://soundcloud.com/portraitsinspirants

Google Podcast: PORTRAITS vitrine d’inspirants.

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Portraits- La renaissance

Portraits a été le projet fondateur d’une série d’autres dans ma vie.

Il est à la base même de la transformation que j’ai vécu au court des dernières années.

Ce serait mentir de dire que je ne m’en ennuyais pas.

Je dois être honnête: Si Portraits a pris  fin, ce n’était pas par manque d’intérêt ou de motivation, loin de là. J’ai immensément sous-estimé l’énergie et le temps que je devais investir afin de présenter des portraits. J’en suis venue à m’épuiser, à consacrer la majeure partie de mon temps libre à ce projet et mes relations en ont été affectées.

C’est que, voyez-vous, je passais de nombreuses heures à créer un lien avec les participants, échanger des courriels, prendre des rendez-vous, me rendre aux lieux de rencontres, préparer les séances photos, retoucher les photos, faire l’entrevue puis rentrer chez moi la réécouter et noter les mots clés, en faire un texte qui se tient, à publier. J’ai calculé, et c’était au minimum une douzaine d’heures de travail par billet publié. J’étais étudiante en plus de travailler à temps plein; je devais me faire une raison: c’était beaucoup trop et je peinais à garder la tête hors de l’eau.

J’ai alors compris que je m’étais embarquée dans un projet au-dessus de mes moyens, financiers et mental, et que le plaisir de créer s’assombrissait à cause de toutes les embûches qu’une telle organisation m’occasionnaient. C’est avec tristesse que tranquillement, mais sûrement, Portraits a émis un silence radio.

Il y a à peine quelques mois, je suis devenue totalement accro aux balados; TOUTES SORTES DE BALADOS! Et c’est récemment que l’évidence s’est pointé à ma porte: Portraits pourrait devenir une balado!

Out les séances photos, out la réécriture interminable des entrevues, leur mise en page, etc. Mon amoureux étant équipé d’un petit studio maison, l’aspect financier n’étant même pas en jeu, je n’avais même pas d’argument pour m’encourager à laisser tomber le projet. Je sais que ce projet a touché beaucoup de gens; j’ai reçu beaucoup de commentaires positifs de parfaits inconnus qui lisaient assidûment les billets.

Nouvelle image, nouvelles idées, nouvelle façon de faire, mais toujours aussi inspirant, Portraits sera de retour. Quand, où et comment? Je ne pourrais pas encore y répondre; je suis toute nouvelle dans la production de balado et je veux bien faire les choses avant de lancer les choses. Également, je dois trouver de nouveaux inspirants prêts à venir raconter leur histoire!

Restez à l’affût, j’ai très hâte de donner vie à cette renaissance.

 

Des nouvelles d’Anick

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Il y a un peu moins de trois ans, nous avons rencontré Anick. Elle dégageait l’image d’une fille dotée d’une grande joie de vivre et qui aspirait au bonheur. Toutefois, son parcours de vie n’a pas toujours été de tout repos. Pendant plusieurs années, elle a dû subir les contrecoups de plusieurs maladies qui l’ont affecté. Malgré que sa vie aurait pu être en danger, elle a toujours démontré une force de caractère et une détermination impressionnante pour passer au travers des épreuves.

Aujourd’hui, elle nous donne des nouvelles de ses trois dernières années. Malgré un parcours parfois difficile, c’est encore une fois sa résilience et son courage qui nous sautent aux yeux.

Anick garde encore la tête haute devant les défis sur sa route. C’est une fille inspirante et motivée par l’espoir que je laisse se confier à vous.

« Les trois dernières années n’ont pas été de tout repos!

Dans un premier temps, en septembre 2014, mes parents se sont séparés après plus de 30 ans de vie commune. Étant enfant unique, je me suis sentie déchirée et j’ai eu l’impression de perdre tous mes repères.  Cet obstacle a été et demeure difficile à surmonter.

Encore à ce jour, les contacts avec mes parents sont limités et douloureux même s’ils sont les personnes que j’aime le plus au monde.  Les fêtes familiales sont des événements très anxiogènes pour moi.  À chaque année, je me lance comme défi de rétablir le lien… 

Par la suite, moi et les 8 autres copropriétaires de mon immeuble sommes en poursuite judiciaire contre notre promoteur immobilier pour vices de construction. Des travaux d’urgence de plus de 300 000$ ont dû être réalisés à l’été 2016, ce qui n’inclut pas les honoraires de nos avocats. Toutes ces démarches m’ont causé un stress énorme sur une période de deux ans.  

Maintenant, depuis que la situation d’urgence est terminée, j’ai réussi à me défaire de tous ces sentiments négatifs : injustice, impuissance, colère, anxiété, fatigue… Encore à ce jour, nous sommes en attente d’une date pour notre procès, ce qui pourrait prendre plus de 5 ans vu l’ampleur de notre poursuite et les longs délais de la justice. 

À l’automne 2016, j’ai complété mon DESS en déficience intellectuelle, un projet que j’avais entamé il y a quatre ans mais que j’ai dû mettre sur la glace momentanément. Pour faire mon stage, j’ai pris un congé différé de mon emploi pendant six mois.  Mon stage a été une expérience positive où j’ai été en mesure d’améliorer ma confiance en moi sur le plan professionnel grâce aux bons mots de ma superviseure. J’ai eu trois mois de repos où j’ai pu me ressourcer et faire le vide de tout le stress accumulé.  

En parallèle, mon copain des trois dernières années et moi essayons d’avoir un enfant. Lorsque nous nous étions rencontrés, j’avais nommé à mon copain que je voudrais un enfant lorsque le temps sera venu.  Malgré que mon copain soit déjà papa, il a été ouvert à mon projet. 

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Anick, son conjoint et les filles de ce dernier. Une belle famille reconstituée.

Vu mon lourd passé médical et puisque le projet tardait à se concrétiser, nous avons décidé d’aller consulter en clinique de fertilité en décembre dernier. Le verdict est finalement tombé la semaine dernière, je devrai avoir recours à la fécondation in vitro si je veux réaliser mon rêve de devenir maman.

J’ai beaucoup pleuré a l’annonce de cette nouvelle. Le processus s’avère très difficile sur le plan personnel et conjugal : la prise d’hormone, les nombreux rendez-vous médicaux, les rapports sexuels quasi-programmés, l’espoir et la déception à chaque mois… Disons qu’il n’y a pas grand place à la magie!  

Pour avoir recours à la fécondation in vitro, il nous faut amasser la somme de 10 000$ puisque le gouvernement actuel a malheureusement coupé dans le programme de procréation assistée. J’en suis à regarder mes options au niveau du financement puisque ma poursuite judiciaire a laissé un grand vide dans mes finances. 

Il est difficile pour moi de côtoyer quotidiennement des petites familles qui goûtent au bonheur que je convoite depuis plusieurs mois.  Toutefois, je me rattache à la possibilité, qu’un jour, ce rêve se concrétise.  J’ai confiance en l’équipe médicale qui me suit.  Mon conjoint et moi avons aussi assisté à des séances d’informations pour l’adoption en banque mixte mais cette alternative n’est pas envisagée par mon conjoint.

Le stress accumulé au cours des dernières années a entraîné l’exacerbation de mes douleurs arthritiques et limite un peu certains de mes mouvements. J’ai récemment découvert le Kangoo, un type d’entraînement avec des bottes qui réduisent considérablement les impacts au niveau des genoux. J’adore, ça me fait du bien et m’aide à faire le vide momentanément.

Malgré les épreuves, je demeure la même personne, combattante et résiliente qui essaie du mieux qu’elle peut de garder la tête haute.  Dans de petits moments de découragement,  j’en veux parfois à la vie de mettre autant d’obstacles sur ma route.  Toutefois, je me donne le droit de pleurer, de ressentir ces sentiments négatifs et je me permets de les exprimer, même si parfois cela peut sortir tout croche. 

Je souhaiterais avoir davantage le soutien de mes proches, surtout mes parents, ce qui n’est pas possible pour le moment.  Cependant, j’ai tellement eu à surmonter de moments difficiles, j’ai la certitude que le dénouement sera positif en quelque part. Je me raccroche à mes rêves et me dis que la vie est un cycle. Un jour, tout ira bien.

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Photos: album personnel de Anick

 

MARIE-EVE

 

La plus grande fierté dans ma vie:

« De mon fils, mais de moi aussi à travers de ça. J’ai eu mon fils à 21 ans, dans une période pas nécessairement tranquille ou « idéale ». Maïko a maintenant près de douze ans et il est tout ce dont une mère pourrait rêver. »

Mon plus grand rêve:

« Je refuse de penser que la vie est un seul grand rêve, c’est plutôt une addition de plein de petits rêves qui s’enchaînent les uns à la suite des autres . Alors donc, continuer de générer plein de petits (et de grands!) rêves afin que ma vie soit bien remplie de défis et d’aspirations! »

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Crédit photo: Annie Murphy